La légende de Fatouréng
Tout le monde connaît les “Diables de Bessans” et leurs légendes. Mais connaissez-vous l’histoire de“Fatouréng”, ce bessanais qui vivait au XVIIème siècle ?
À cette époque, la vie au village n’était pas rose tous les jours. Pour subsister dans ces hautes vallées alpines, tous les habitants devaient travailler d’arrache-pied avant que l’hiver n’arrive. Il fallait être capable de tout faire : soigner les vaches et les brebis, semer et récolter le seigle et l’orge malgré l’altitude et le froid, ramasser le foin jusqu’au sommet de la montagne, chasser lièvres et chamois, construire sa maison, couper le bois pour l’hiver... Bref ! Toutes les tâches nécessaires à la survie des Bessanais.
Vous vous demandez pourquoi je vous raconte tout cela ? Eh bien, c’est qu’au village vivait un jeune Bessanais qui s’appelait Fatouréng, mais que tout le monde surnommait en patois “lo goffo”,ce qui veut dire le maladroit. Ce jeune Fatouréng était le dernier fils de sa famille qui en comptait quatre. Le premier était agriculteur et allait reprendre l’exploitation de ses parents,le deuxième était rentré dans les ordres,le troisième était soldat et le quatrième, Fatouréng, lui, ne faisait rien. En effet,tout ce qui touchait ce garçon, il le cas-sait tant il était maladroit. Cela ne pouvait durer bien longtemps. Fatouréng serait bientôt en âge de travailler et s’il ne changeait pas, son père allait le mettre à la porte. Pauvre Fatouréng !Tout le monde se moquait de lui et personne ne lui faisait confiance, même pour le plus petit travail comme ratisser le foin, il réussissait à casser le râteau.Seul “Fatoure”, son grand-père, acceptait encore de s’occuper de lui. Pour la foire de Saint-Jean, le brave Fatoure l’emmena avec lui. Cette foire était dans la vallée, l’un des plus grands événements de l’automne. Les Bessanais qui avaient engraissé leurs génisses tout l’été, grâce à la bonne herbe des alpages, espéraient les vendre à bon prix afin d’améliorer leur quotidien.
Je vous laisse découvrir la suite de la légende dans le magazine Terra Modana, page 6